
Boni Livio
La conjoncture italienne de la grande crise traversée par le libéralisme européen après la Grande Guerre, et du partage qui s’y cristallise, de l’intérieur même du mouvement ouvrier, entre social-démocratie et communisme révolutionnaire, présente des analogies massives avec celle de l’Allemagne de la même époque, mais aussi quelques différences significatives, sur lesquelles il ne sera pas inutile de dire un mot avant d’introduire cet essai de lecture « sous conjoncture » du premier Gramsci.Le point essentiel du décalage consiste dans le fait que l’Italie fait partie, du moins sur le papier et les cartes géographiques, des puissances sorties victorieuses de la Première Guerre, ce qui fait qu’elle est le seul pays européen où le mouvement des conseils ne s’installe pas – comme en Allemagne, en Autriche ou en Hongrie – sur fond d’effondrement militaire ou de désinvestissement massif du nationalisme étatique.
La conjoncture italienne de la grande crise traversée par le libéralisme européen après la Grande Guerre, et du partage qui s’y cristallise, de l’intérieur même du mouvement ouvrier, entre social-démocratie et communisme révolutionnaire, présente des analogies massives avec celle de l’Allemagne de la même époque, mais aussi quelques différences significatives, sur lesquelles il ne sera pas inutile de dire un mot avant d’introduire cet essai de lecture « sous conjoncture » du premier Gramsci.Le point essentiel du décalage consiste dans le fait que l’Italie fait partie, du moins sur le papier et les cartes géographiques, des puissances sorties victorieuses de la Première Guerre, ce qui fait qu’elle est le seul pays européen où le mouvement des conseils ne s’installe pas – comme en Allemagne, en Autriche ou en Hongrie – sur fond d’effondrement militaire ou de désinvestissement massif du nationalisme étatique.